Un champ, deux usages : le pâturage solaire allie la production d’électricité par des panneaux solaires avec le pâturage de troupeaux, généralement des brebis. Les ovins broutent l’herbe et les panneaux captent la lumière du soleil pour produire de l’électricité.
Le concept de pâturage solaire séduit de plus en plus d’agriculteurs qui recherchent des pâtures vertes et sécurisées. L’Idele recense une augmentation des demandes de pâturage solaire venant des éleveurs ovins. En effet, la cohabitation des moutons et des panneaux solaires a de nombreux avantages.
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La France a besoin de son agriculture, mais aussi d’énergies renouvelables. Le pâturage solaire combine les deux en une belle synergie. En effet, l’artificialisation des terres et les épisodes de sécheresse ont appauvri les sols français, rendant les pâtures difficiles à trouver.
Plutôt que d’importer la nourriture des troupeaux, certains agriculteurs ont décidé de s’allier à des acteurs publics ou privés pour trouver les meilleurs champs à brouter.
Ceci vient d’un constat : la présence des animaux près des panneaux permet d’entretenir la végétation. Chevaux, vaches, ovins, équins ou volailles : tous se chargent volontiers des friches agricoles ou urbaines, pour maintenir le niveau de l’herbe et apporter de la biomasse.
Le pâturage solaire associe production d’énergie solaire issue de panneaux photovoltaïques et le pâturage d’ovins ou d’autres animaux.
De son côté, le photovoltaïque fait des progrès en France. La taille du parc photovoltaïque français a en effet augmenté de 20% entre 2021 et 2022. Aujourd’hui, la taille totale du parc solaire est de 600 000 installations, soit 13 GigaWatts au total, contre 7,1 GW en 2016.
Le but est d’avoir un mix énergétique français, c’est-à-dire que les sources de production d’électricité soient composées à majorité d’énergies renouvelables.
Pour installer les centrales de production solaire photovoltaïque sans faire obstacle au développement urbain ou à la préservation de l’environnement, des solutions hybrides ont été pensées :
L’installation de panneaux solaires est une solution privilégiée pour la réhabilitation des terrains pollués ou à faible rendement agricole. L’éco pâturage peut également être envisagé pour assurer la maintenance de la végétation sous panneaux.
Concernant l’artificialisation des sols, la démarche ZAN (Zéro Artificialisation Nette) prévoit d’ici 2030 de réduire de 50% le rythme d’artificialisation par rapport à celui mesuré entre 2011 et 2020.
De fait, les projets solaires ont une réglementation principalement liée à l’environnement, c’est-à-dire à la durabilité du site en cohérence avec la vie des hommes et des animaux alentour. Le Sénat a fixé un cadre réglementaire aux projets agrisolaires, avec une étude de responsabilité dans la responsabilité sociale et environnementale.
Les projets solaires sont dépendants du Plan Local d’Urbanisme et doivent être soumis au droit de préemption de la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural), qui veille au bon aménagement des terres agricoles. L’avantage du projet agri-voltaïque d’éco-pâturage : nul besoin de changer le zonage en urbanisme pour le terrain qui peut rester en zone agricole. Moins de démarches en perspective !
Côté agriculteur, le pâturage solaire offre beaucoup de bénéfices en perspective :
Les panneaux solaires ne permettent pas uniquement la production d’électricité : ils fournissent un triple avantage pour l’environnement :
La construction d’un projet agri-solaire nécessite des étapes incontournables : évaluation du terrain, étude de faisabilité, contact de l’installateur-producteur de la centrale, demande du permis de construire, etc. Si vous avez décidé de vous lancer dans l’agrivoltaïsme, vous pouvez envisager deux types de pâturage solaire :
Dans l’agrivoltaïsme personnel, vous avez nécessairement un investissement de base et les coûts d’installation pour la société tierce. On peut également être propriétaire exploitant, mais s’appuyer sur un développeur à qui l’on loue le terrain : celui-ci finance les études préalables, investit dans les panneaux et la construction de la centrale, et exploite l’électricité produite en échange d’une rente au propriétaire exploitant. Celui-ci peut également, sous réserve de l’avoir décidé en amont, faire pâturer ses propres bêtes sous les panneaux. Les coupes d’herbes que vous ferez dans le champ de panneaux vous serviront de fourrage.
Dans le cas d’un berger non propriétaire de terrain, le pâturage des moutons sur une centrale solaire peut se faire via un contrat de location du terrain. Ce type de contrat de location permet à l’agriculteur exploitant de profiter du terrain de la centrale solaire comme champ de pâture. De plus, ce dernier reçoit un revenu financier issu de la rémunération apportée par le développeur -producteur d’énergie renouvelable, qui partage le loyer versé entre le propriétaire et l’éleveur.
Dans tous les cas, pour établir un partenariat entre un développeur de centrale solaire, un propriétaire de terrain et un éleveur, un contrat est systématiquement nécessaire. Sur les partages des responsabilités, chaque partie doit définir ses engagements propres.
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Pour entériner un projet de pâturage solaire, il faut passer par quelques étapes :
Bien sûr, il est préférable pour un agriculteur ayant un projet de ce type, de se faire accompagner et conseiller par des professionnels experts de ce type de projet. Retrouvez également notre dossier dédié à la construction d’une ferme solaire qui vous apportera des éléments d’information !
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